Rivière urbaine, la Marne possède toutefois de réelles richesses écologiques. Les îles et les berges naturelles constituent des refuges pour la biodiversité. Les enjeux sont toutefois réels :
- préserver ces sites à haute valeur écologique
- assurer tout le cycle de développement des animaux aquatiques ou semi-aquatiques, qui ont souvent besoin d’habitats différents pour se reproduire, se nourrir et grandir
- faire en sorte que les espèces puissent diffuser sur tout le territoire (trame verte et bleue) : une rivière qui fonctionne bien est une rivière où les espèces arrivent à se déplacer de sites en sites
Voici quelques espèces présentes sur le territoire et typiques de la Marne (liste non exhaustive) :
POISSONS : chevesne, vandoise, gardon, goujon, hotu, chabot, silure, etc. Le nombre d’espèces a considérablement augmenté depuis les années 2000. La présence de « bébé » chabot est signe d’une bonne qualité d’eau et d’habitats typiques pour sa reproduction : de petits cailloux sans vase avec peu de profondeur.
OISEAUX : bergeronnette des ruisseaux, martin-pêcheur, chevalier guignette, grèbe huppée, canard colvert, cygne tuberculé, héron cendré, poule d’eau, etc. Si les 4 dernières espèces citées sont communes, les premières sont typiques d’une rivière de qualité : le martin-pêcheur a besoin de rives hautes et sableuses pour y créer ses petites niches, comme sur les îles. Les effectifs restent cependant encore faibles, signe que les efforts pour assurer la présence d’habitats de qualité sont à poursuivre.
ARBRES : ormes, aulnes, frênes, saules pourpres, etc. Contrairement aux peupliers, ces essences possèdent des racines profondes, voire pivotantes, qui stabilisent la berge. Elles sont à développer sur la Marne, au détriment des espèces invasives, des peupliers et des marronniers, essayant toutefois de trouver un équilibre avec la valeur paysagère de ces dernières.
HELOPHYTES (à l’interface terre / eau) : jonc compressé, jonc des chaisiers, carex paniculé, laîche faux-riz, iris, salicaire des rives, aristoloche, menthe aquatique, etc.
Présentes ponctuellement pour le moment, ces espèces sont pourtant indispensables pour la vie de la rivière : elles stabilisent la berge et offrent des abris et des zones de reproduction pour de nombreux animaux. Le bétonnage des berges et particulièrement du pied de berge, qui les accueillent en théorie, a entraîné leur quasi-absence sur la Marne. En cassant le béton, en y implantant des espèces dont le système racinaire maintiendra la berge et en gérant les arbres de façon à laisser passer la lumière nécessaire à leur développement, les hélophytes retrouveront leur juste place, comme cela commence à être le cas dans plusieurs villes.
VEGETAUX AQUATIQUES : sagittaire, valisnérie, nénuphar, myriophylle en épi, potamot, etc. Souvent considérées à tort comme des algues, ces espèces indiquent un développement de qualité de la Marne. Elles servent également d’abris et de lieu de vie de nombreux poissons. Celles présentes aujourd’hui restent toutefois très résistantes aux pollutions, preuve que la qualité de l’eau doit encore être améliorée.
A ce jour, même si elles sont observées ponctuellement, on observe encore assez peu de libellules et de grenouilles. Quelques inventaires de chauve-souris ont été réalisés et montrent des espèces communes.
La Marne sur le territoire présente donc de véritables potentialités écologiques.
