L’amélioration de la qualité de la Marne passe notamment par une vigilance sur la rivière et des actions concrètes. 2 types d’opérations visent à préserver la rivière et son écologie.
Le ramassage des déchets flottants
De 2007 à 2017, Marne Vive a contractualisé avec un prestataire extérieur pour ramasser les déchets flottants sur la Marne, ses berges et ses îles. C’est l’association Au Fil de l’Eau qui menait ces campagnes de nettoyage. En moyenne, 5 campagnes étaient organisées par an, sur tout ou partie du territoire du Syndicat. Les services municipaux des Villes du Syndicat assuraient la récupération des sacs et leur tri.
500 m3 de déchets ont été récoltés depuis le début de l’opération. Bouteilles plastiques, sacs, chariots, pneus…voire même canapés. Jetés directement dans la rivière ou laissés sur les routes, ils rejoignent le réseau des eaux de pluie pour arriver directement…dans la Marne. A ce jour, ils s’accumulent particulièrement dans les zones « calmes », où le courant est moins fort. La pollution visuelle est forte.
La régulation des ragondins
Une campagne de régulation des ragondins sur la Marne et ses affluents a été menée de 2007 à 2014. Le souhait était de limiter la population de cette espèce classée nuisible sur le territoire national.
Le ragondin est originaire d’Amérique du Sud et a été introduit en France à la fin du 19ème siècle, dans des élevages destinés à la production de fourrures. Suite à l’effondrement du marché, les populations ont été relâchées dans les cours d’eau, dans lesquels elles se sont aisément développées. En effet, le ragondin ne dispose pas de prédateur en France, contrairement en Amérique du Sud où son prédateur naturel est le jaguar. De plus, le ragondin est une espèce très fertile, avec 1 à 2 portées par an de 4 à 6 petits en moyenne, pour une durée de vie de 10 ans.
Sur le territoire Marne Vive, on comptait en 2007 environ 400 ragondins, en progression constante. Or, le mode de vie de l’espèce est peu compatible avec l’état écologique de la Marne : les ragondins creusent leurs galeries dans les berges naturelles de la rivière et de ses bras, qui sont en outre les rares espaces de biodiversité survivant à ce jour. Les galeries des ragondins fragilisent ces berges qui s’érodent donc plus rapidement, entraînant la perte accélérée de ces milieux fragiles.
Cette régulation visait un développement limité de la population pour trouver un équilibre assurant le maintien des espaces naturels : la population est désormais stabilisée, chaque année, à une 60aine d’individus.
Il est également rappelé que le nourrissage des animaux est interdit et passible d’une amende. Notez que l’inscription en animal nuisible provient également du fait que le ragondin est porteur de la leptospirose, maladie mortelle transmissible à l’homme et aux animaux de compagnie.
En 2015, la régulation a été arrêtée étant donné que l’espère ne semble pas prendre d’ampleur sur le territoire. Une vigilance est toutefois conservée.
Le Syndicat Marne Vive a procédé, en 2014 et 2015, à une autre étude, les problématiques ayant fortement évolué avec l’arrivée de nombreuses autres espèces non typiques des bords de Marne : ailante, robinier faux-accacia, oie bernache, canard de barbarie, etc. Parmi toutes ces espèces non indigènes, flore et faune confondues, lesquelles ont un réel impact sur l’équilibre écologique de la Marne ? Comment définit-on ces critères ? Comment hiérarchiser les problématiques, à l’échelle du territoire du Syndicat ? Si la situation n’est pas alarmante, une grande vigilance et des actions sont à mener par les services gestionnaires, les particuliers et le Syndicat. Les espèces cibles sont notamment l’Erable negundo, l’Ailante, l’Arbre aux papillons, la Rénouée du Japon, la Vigne vierge, etc.